CAS D’ETUDE
Ces exemples (le plus souvent débaptisés) illustrent quelques contextes et apports concrets des missions que nous animons.
Ils seront complétés régulièrement.

REDESIGN TO COST AND VALUE D’UN EQUIPEMENT INDUSTRIEL
Le codéveloppement en B2B avec un client majeur peut-être la meilleure… ou la pire des choses !
Pour cette entreprise produisant de gros équipements industriels, le partenariat avait sérieusement dérivé : toutes à leur volonté de satisfaire le donneur d’ordre, les équipes avaient eu tendance à dire oui à tout.
Aussi le développement s’éternisait, laissant la porte ouverte à toujours plus de modifications, jusqu’à aboutir à une machine bien trop complexe et coûteuse tant en coût direct qu’en dépenses de développement.
Impossible dès lors de décliner depuis cette base une version compétitive sur d’autres marchés…
Il était urgent de repenser l’ensemble du système dans un esprit de forte simplification et de recentrage des coûts sur les fonctionalités rendant véritablement service.
- Le diagnostic Design to Cost and Value révélait rapidement les importants surcoûts directs liés à des exigences secondaires et négociables, avant de mettre en évidence plus de 50% de coûts questionnables (à peu près équitablement répartis en 3 tiers : allègement des spécifications, refonte fondamentale de l’architecture et simplifications de design).
- La recherche et l’évaluation des solutions ne concrétisaient pas seulement un gain radical sur le coût de revient (de l’ordre de 30%) : débarrassée des complexités inutiles, la machine devenait plus rapide et performante. Des agencements optimisés et une modularité bien pensés offraient en outre des gains de productivité conséquents aux futurs clients.
Mais le plus enthousiasmant fut sans conteste de voir tous les acteurs – commerciaux, R&D, mécaniciens, automaticiens, industrialisation, achats… pourtant plutôt circonspects en début de démarche – associer avec plaisir leurs énergies et expertises dans un travail d’équipe efficace !
L’action aura ainsi permis en 3 mois d’imaginer une offre particulièrement compétitive et innovante sur un marché international élargi, avec en prime un mode de fonctionnement transverse plébiscité par les équipes.
Comme quoi une histoire mal embarquée peut bien se terminer…
Mais un codéveloppement peut-il directement être efficace ?
Bien entendu ! Et là encore, la démarche agile et structurée de Design to Cost and Value en partenariat client-fournisseur a maintes fois fait ses preuves :
- Une approche fonctionnelle « de tête », qui distingue d’emblée l’impératif du « nice to have » et laisse ouvertes des flexibilités de spécification,
- Une analyse des coûts macroscopique identifiant très tôt les coûts incontournables et les « marches d’escalier » économiques,
- Des évaluations de concepts « flash » pour cadencer les investigations et éclairer les arbitrages en pleine visibilité des impacts Besoins, Coûts et Risques.
- Avec en prime un rythme bien cadencé entre les séances de travail en interne et celles conjointes avec le partenaire.
Oui, le codéveloppement est efficace quand la démarche est à la fois ouverte, souple et structurée !
REDESIGN TO COST D’URGENCE DE GAMMES DE PRODUITS « GRANDE SÉRIE » POUR LE BATIMENT
« On a sauté de l’avion, maintenant il faut vite coudre le parachute ! »
C’est ce que disait ce directeur d’usine d’un grand groupe français de l’équipement pour le bâtiment.
La forte baisse des ventes liée à une image vieillissante et des coûts trop peu compétitifs avaient amené à prendre le taureau par les cornes : l’image et le catalogue allaient être relookés et les prix de vente étaient d’ores et déjà fortement réduits… au prix de lourdes pertes financières !
Il était urgent de réduire radicalement les coûts de revient, sans sacrifier la Qualité…
Le Redesign to Cost des deux gammes de produits majeures était lancé :
- L’Analyse Fonctionnelle cernait d’entrée les exigences clés et les justes besoins,
- Le Benchmarking flash éclairait les écarts significatifs de solutions et de coûts avec la concurrence,
- L’Analyse de la Valeur listait rapidement les gisements majeurs d’économie potentielle : au total près de 50 % de coûts questionnables dont de possibles Qwick Wins
- La recherche et l’évaluation des solutions identifiaient enfin les gains réels et leur programme précis de mise en œuvre :
les 6% de Quick Wins quasi immédiats deviendraient 25% de gains réels sur les deux gammes, moyennant des améliorations plus profondes de design et de process.
En moins de 4 mois, le Redesign to Cost avait permis de mettre le cap sur la rentabilité attendue.

DESIGN TO COST D’UNE CHAUDIÈRE À GAZ À CONDENSATION
François VUILLAUME – Directeur R&D – ELM LEBLANC – Groupe BOSCH
« La problématique était de réduire le coût des produits mais dans un contexte à fortes contraintes : tous les composants étant déjà définis, on a tendance à se dire qu’il n’y a plus qu’une seule solution possible… et le travail réalisé permet justement de démontrer l’inverse !
La technologie est celle des chaudières à condensation – il y a les brûleurs traditionnels atmosphériques, technologie qui vient de la cheminée à bois à tirage naturel – et pour des raisons d’économie d’énergie on peut maintenant utiliser cette technologie à condensation qui permet de refroidir davantage les fumées et de retirer plus d’énergie pour une même quantité de gaz dépensée…
L’intérêt c’est que c’est très direct ! La méthode que vous proposez est très souple, très légère, très réactive et peut s’intégrer dans les procédures lourdes de n’importe quelle entreprise. Des sociétés comme la nôtre, et je crois d’autres, ont des procédures très efficaces, très rodées, mais qui sont en fait assez lourdes et vous apportez une petite méthode qui agit très très vite et très localement, sans perturber les procédures globales et qui est compatible avec elles, et permet, pendant un certain temps, d’accélérer le fonctionnement des procedures normales.
Les gains sont étonnants ! On est toujours étonné des potentiels de gain qu’il peut y avoir en remettant tout à plat.
C’est une méthode qui doit clairement être reconduite, et finalement, l’intérêt de ce travail – car il y a un aspect formation – c’est qu’on intègre une façon de faire que l’on peut développer en interne. Mais de toute façon, il est quand même nécessaire d’avoir un aiguillon externe. »


Conception à Coût et Valeur Objectif d’un plug composite pour moteur d’avion
Yann RICHARD – Chef de programme ARCOCE – SNECMA PROPULSION SOLIDE – Groupe SAFRAN
« On est sur un programme de R&T. ARCOCE signifie « Arrière COrps Composite CEramique »; c’est un programme qui a pour but de développer une pièce d’arrière corps pour l’aéronautique civile : les moteurs CFM56 et leur remplaçant le LeapX sont les moteurs des avions « monocouloir ». Les familles A320 pour Airbus et 737 pour Boeing auront besoin de nouveaux moteurs plus « verts » qui consomment moins, polluent moins, en termes de NOX ou CO2 mais aussi d’émissions acoustiques. Ce programme a pour but de mettre en place un plug à base de CMC, composite à matrice céramique, qui tient à haute température pour gagner de la masse pour les avions civils.
On a commencé avec Arolys un travail d’Analyse Fonctionnelle – on est revenu au vrai besoin de la pièce – puis de définition du Juste Nécessaire en termes de définition/conception. Cette phase là, pour notre programme de R&T très amont, a été très riche puisqu’elle a permis de mettre en exergue des solutions qui seraient passées à la trappe. La phase 2 a eu pour vocation de faire le tri pour identifier les solutions les plus probantes.
Les points forts de la démarche Arolys ont été principalement de pousser les gens à réfléchir dans un nouveau contexte et d’éclairer très fortement la vision coûts et les leviers de coût pour réduire le coût de production final qui était au t0 bien plus élevé que la cible visée en fin de programme.
In fine, on a globalement une impression forte d’efficacité : quand on se retourne sur ce qu’on a fait, on voit assez peu d’heures perdues, crainte qu’on a un peu quand on entame la démarche ; à peu près 8 séances d’une journée chacune et finalement tout a porté ses fruits, que ce soit la phase 1, créative, ou la phase 2, de tri. Un bilan très positif de la démarche.
On sait aujourd’hui voir les résultats de ce travail là dans notre conception et dans notre gamme de production et donc, à refaire : oui, et pour un prochain programme de l’ampleur d’ARCOCE, on le refera : oui. »
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